Récits en images de sorties nature en solitaire
17 Août 2017
Pas un été sans Guêpiers : l’année dernière c’était une énorme colonie dans les Costières de Nîmes, pour cette année, j’ai entendu parlé d’un site sur les bords de Loire dans le Loiret, je n’ai que le nom d’un bled. Je m’y rends un beau matin de juin.
A peine arrivée la belle Loire m’attire comme un aimant et je suis surprise de me retrouver les pieds dans le sable comme… « à la mer » alors que je suis sortie de mon lit dans le 91 il y a seulement 2 heures.
Je n’ai aucune idée d’où sont les Guêpiers, et je m’en fou grave. Je vais y passer 2 jours et retrouver toutes les sensations de mon enfance quand l’été je passais des heures au bord de la mer en Bretagne.
La Loire, basse en été permet de rejoindre des iles où tout n’est que nature sauvage sur laquelle seule le grand fleuve a des droits.
Des chemins qui se divisent en chemins qui se divisent en chemins, on arrive presque toujours à un accès « intime » à la Loire où l’une de ses méandres.
Alors s’offrent des kilomètres de rives accueillantes et solitaires, des ilots sableux à rejoindre à la nage pour se dorer au soleil. Se baigner, c’est pouvoir choisir entre une eau plus calme ou plus vive, plus fraiche ou plus chaude.
Pour sublimer toute cette beauté et ces moments de plaisir il y a toujours quelque chose à observer en cette saison, les migrateurs profitent à fond de cette Loire nourricière, le ballet des Sternes (Pierregarin et Naines) est incessant, le Balbuzard pêcheur que l’on repère quand on entend un gros « plouf », le milan noir, sentinelle sur les arbres morts, les cris stridents des hirondelles de rivage et ceux tout doux du Guêpier d’Europe en fond sonore. Un arbre mort couché sur la rive permet aux passereaux assoiffés de se désaltérer après les heures chaudes de la journée, Huppe fasciée, Pie-grièches, Tourterelles des bois, Linottes et Chardonnerets.