Récits en images de sorties nature en solitaire
18 Août 2017
Lors de mes ballades estivales en bord de Loire, j’ai repéré 2 ou 3 sites de nidification de Guêpiers dont un loin de toute route, des km à pieds pour s’y rendre, genre pas le coin où tu trimballes ton 500 juste pour voir.
Comme c’est souvent le cas, sur le site cohabitent Guêpiers et Hirondelles de rivage.
Les Guêpiers apprécient un perchoir où ils peuvent se poser pour estourbir leur proie dessus au retour de chasse avant de l’apporter au terrier/nid. Ici c’est arbuste mort qui joue ce rôle mais n’offre aucune possibilité de photo du haut de berge. C’est pourquoi les photographes plantent souvent une branche morte sur la berge avec une orientation permettant de dégager le sujet sur un beau fond en bokeh.
Ici après observation des lieux et conditions, il n’y a qu’un endroit où je peux m’installer, à la limite du site dans un goulet naturel creusé dans le sable de la berge, juste un peu en dessous du niveau des nids.
Pas top confort et super exiguë, mais c’est comme j’aime : les oiseaux sont là et vivent leur vie, c’est l’époque du nourrissage avec les allers retours non-stop.
Début juillet, cela fait déjà 3 ou 4 fois que je reviens passer du bon temps dans la région et c’est par le plus grand des hasards que je bombe sur le site dont on m’avait parlé pour les Guêpiers.
Cette pauvre colo de Guêpiers a décidé de nicher…sur une aire repos de la « Loire à vélo », : voitures, groupes à vélo, camping-cars.
2 promeneurs sont assis 50 cm d’un terrier avec leur chien et photographient l’oiseau qui se tient sur le perchoir prévu à cet effet attendant que les intrus disparaissent pour apporter son papillon au nid.
Patient, il attendra de longues minutes avant de se résigner à ne pas revenir au nid et gober sa proie sous les « ohh t’a vu il l’a avalé ! »
Et il y avait aussi ce photographe professionnel qui me dit que les Guêpiers « bah ça se vend bien » puis arpente la berge et reviens me demander si ça me dérange s’il change le perchoir d’endroit « pour la lumière ». Je lui réponds qu’il est libre mais qu’à mon avis il ne faut pas les déranger plus qu’ils ne le sont déjà. Réponse « c’est rien ils reviennent après ! »…certes, n’ont pas le choix.