5 Octobre 2012
Une fois n’est pas coutume voici un article d’où l’oiseau est absent.
Mon périple Breton est passé par l’île d’Ouessant, une île pas comme les autres qui fût l’apogée de mon séjour.
Vous trouverez sur le net pléthore de superbes photos de cette côte sous l’emprise constante des éléments, de ses chefs-d’œuvre de falaises en proie aux tourments des flots, dentelles sculptées à même la roche.
Je vous propose un regard différent sur cette île qui envoute ses visiteurs, un regard sur l’intérieur, un peu plus intime.
L'île est austère et farouche, elle me fait penser à ces gueules de gens que la vie n'a pas épargnés, qui sont maintes fois tombés sous les assauts du chagrin mais dont l'authenticité et l'humilité laisse briller une pointe de vert au fond des yeux.
Enez Eusa, l’île du bout du monde, c’est une belle rencontre qui s’apparente à celle d’un bel oiseau rare, on sent que ces instants sont privilégiés, on aimerait qu’ils durent toujours…
Oublier l’automobile, Se lancer à vélo dans les chemins creux avant que le jour ne se lève et découvrir le cœur de l’île ou les ciels et les lumières sont un spectacle omniprésent.
Poser le vélo et se coucher sur l’épais et confortable tapis de végétation rase, comme un nid douillet, se laisser happer par le silence que seul intérompt le chant du vent .
On est hors du temps, comme dans un monde parallèle.
A ciel ouvert, Je me sens pourtant comme un enfant protégé d’un monde trop sérieux, dans sa cabane secrète du fond du jardin.
Se faire oublier...ne plus jamais vouloir repartir…
A tout ceux qui comme moi gardent Ouessant au fond de leur coeur comme une trêve ou l'idée d'un dernier refuge.